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A Pâques fait Nawak – Le tuto pour une sortie Trail à l’arrache réussie !

Tu n’as pas de ronds pour t’acheter le gps dernier cri que tout le monde s’arrache ? En même temps tu n’as pas non plus de traces à suivre et tu ne sais pas où en trouver ? Payer un guide ou participer à un événement payant c’est comme le gps: hors budget pour toi… Ne t’inquiète pas, il est toujours possible d’organiser une rando simplement et sans dépenser trop de sous !

Règle n°1 : Oublier le GPS et acheter des cartes.

 

Acheter un GPS pour faire de la rando moto est un investissement important, et quand on a un petit budget ça peut juste devenir dissuasif… Dans le milieu du trail tout est affaire de « traces » mais on a oublié les avantages d’une bonne carte de randonnée ! Peu chère, facile à prendre en main, elle ne tombe pas en panne et n’a pas de batteries… Les randonneurs pédestres en utilisent alors pourquoi pas les motards !

Mon conseil pour se lancer est d’abord d’acheter les cartes IGN de sa région ou d’une région intéressante pour le trail (Corse, Cévennes, Ardèche,… Bref tous les coins un peu paumés). Pour cette rando de Pâques que je vais vous raconter seulement deux cartes à 12€ pièce suffiront… On reste donc dans un budget contenu !

 

 

 

 

Règle n°2: Ne pas faire de reco, ne rien planifier !

 

Comment vivre une aventure si on a déjà reconnu le terrain avant ? Alors pour maximiser l’effet de surprise et le plaisir je suis favorable à une préparation à l’arrache… C’est à dire ne rien planifier !

La seule chose que je fais au préalable c’est de repérer au stabylo toutes les pistes potentielles afin de les visualiser rapidement sur la carte. Après il ne reste plus qu’à décider d’une direction et vogue la galère !

Le point de rendez-vous est fixé sur Montpellier le samedi matin avec Baptiste et Sylvain, et nous décidons sur place de la première direction à prendre pour le weekend… Un peu en hasard, l’itinéraire s’organisera au fur et à mesure des découvertes !

Bien sûr il y aura des demi-tours face à des interdictions de circuler, des barrières, des pistes qui n’existent plus… Mais c’est aussi ça l’aventure, se laisser porter par le dynamisme du groupe et toujours rebondir. Et puis, avec des têtes de gagnants comme ça on ne peut qu’être confiant sur la direction à suivre… Ou pas !

 

 

 

 

Règles n°3: Choisir tes compagnons de galère.

 

Pour éviter les prises de têtes partez avec des amis du genre rustique, des types qui supportent les conditions climatiques sans se plaindre, qui ne paniquent pas au premier égarement… De vrais baroudeurs en gros, des types sérieux sur lesquels on peut compter !

Bon, moi je n’avais qu’eux sous la main alors j’ai fait avec ! Ils n’ont pas l’air très fiable mais je vous assure qu’ils m’ont aidé à relever la moto après s’être foutu de ma gueule !

 

 

 

 

Règle n°4 : savoir se mettre d’accord autour d’une carte.

 

Le soucis quand on s’oriente à la carte c’est qu’on se perd souvent, on a des moments de doute… Et il faut régulièrement faire des brainstorming pour tenter d’interpréter l’environnement. La clé c’est de ne pas se précipiter, exposer clairement son idée à ses camarades sans se fermer à leurs opinions… Et surtout ne pas paniquer quand il apparait clairement que le groupe est perdu ! Il reste alors la solution d’aller tout droit, au hasard, jusqu’à trouver un point de repère… Au mieux on en trouve un, au pire c’est l’aventure !

 

 

 

 

Et si vos coéquipiers ont une façon un peu particulière de s’exprimer et d’avancer leur points de vue ne les vexez pas… Écoutez les, de toute façon vous êtes perdu et vous n’avez pas de meilleure idée qu’eux !

 

 

 

 

 

Règle n°5 : Favoriser les bivouacs.

 

Partir en weekend à l’hôtel peut vite coûter cher… Alors que le camping sauvage est gratuit et permet de passer des moments inoubliables avec ses amis ! Quoi de beau qu’une soirée passée en pleine nature à partager un repas de fortune avec ses camarades d’aventure… Et puis le calme d’une nuit en tente au milieu de la forêt… Ça n’a pas de prix, si ce n’est celui de la gratuité !

 

 

 

 

Pour ceux qui ne souhaitent pas transporter une tente parce que c’est lourd et encombrant… Il reste l’option hamac, ça donne un look hypster mais ne venez pas vous plaindre à la première pluie ou si vous vous faites bouffer par les moustiques !

 

 

 

 

 

En cas de météo incertaine, voir carrément menaçante, il reste toujours l’option du refuge. Ces cabanes, d’une taille et d’un état très variable, sont répertoriées sur toutes les cartes de randonnées IGN et vous permettront de sauver votre soirée si le ciel vous tombe sur la tête. Il va sans dire que si celles-ci sont libre d’accès aux randonneurs de passages il faut aussi en prendre soin et respecter les lieux…

C’est l’option que nous avons retenu pour le samedi soir, alors que la pluie et le mistral rendaient le bivouac compliqué… Résultat une super soirée au coin du feu !

 

 

 

 

Règle n°6: Une alimentation saine et équilibrée.

 

Faire de la rando en bivouac sur plusieurs jours est un exercice fatiguant pour l’organisme, il faut donc le préserver avec une alimentation et une hydratation de qualité. Pour cela nous avons donc consommé un maximum de charcuterie pour un apport en protéines important, les fibres n’ont pas été oublié avec les chips et nous avons compté sur les qualités diurétiques de la bière pour drainer un maximum de toxines hors de nos corps d’athlètes… Un aventurier doit aussi savoir prendre soin de son hygiène alimentaire !

 

 

 

 

Forts de ces principes de base, nous nous sommes élancés sur les pistes de l’Hérault pour y découvrir leurs secrets… Comme ici dans les environs de Saint Guilhem le désert:

 

 

 

 

Puis nous avons fait une courte escapade autour du lac du Salagou, comme plongés dans le fin fond du bush héraultais… Avec des brebis à la place des kangourous !

 

 

 

 

C’est autour de Lodève que nous avons eu le plus de surprises, bonnes ou mauvaises… Des bonnes comme ces pistes sublimes à flancs de falaises offrants une vue imprenable sur la vallée:

 

 

 

 

De moins bonnes avec quelques figures de style sur des pistes pas si facile que prévu ! Mais l’entraide permet de franchir les « épreuves » avec philosophie et humour.

 

 

 

 

Et des moments absurdes quand, au détour d’une piste, nous avons fait une arrivée digne du Dakar au milieu d’une rave-party ! Les « teufeurs » ont halluciné de nous voir débarquer avec nos moto et nos tenues de l’espace, ils n’avaient pas l’air de savoir si s’était la réalité ou juste un « trip » plus fort que les autres !

La situation était tellement improbable qu’on en était mort de rire… Même si clairement leur présence est un désastre pour l’environnement et les villages alentours… Impossible de bivouaquer dans ces conditions, il nous faudra trouver un plan B pour la nuit !

 

 

 

 

Nous finirons le weekend en beauté sur le plateau du Larzac, entre Hérault et Aveyron. Des pistes qui n’en finissent plus sur le causse, où on se plait à se perdre et à tourner en rond !

 

 

 

Bref, vous l’aurez compris avec ce tuto, faire de la rando trail n’est pas si compliqué ni même onéreux ! Il n’est absolument pas nécessaire de passer des heures à éditer des traces GPS sur son ordinateur, de dédier des journées entières à faire des repérages, d’avoir du matos de pro… Quelques cartes, une vieille tente Quechua et une bonne bande de potes suffisent pour créer des moments inoubliables ! Le plus important c’est d’embarquer avec vous un maximum d’optimisme, le reste c’est de l’aventure et vous la trouverez au hasard des chemins !

2 réflexions au sujet de « A Pâques fait Nawak – Le tuto pour une sortie Trail à l’arrache réussie ! »

  1. Vivent dit :

    Bien vu et tellement vrai….je fais la même chose dès que possible le plus souvent possible exemple hier balade initiale de 30 minutes transformée en découvertes des fonds de bois de 3 heures avec des moments de solitude…..égarement mais aventuriers !!! Au dessus de Mazamet….promenons nous dans les bois …..ou ou ou loup y es tu….

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  2. Paillier dit :

    Se sentir exister avec des choses saines et simples entre potes…mental cool et envie de découvrir sans prise de tête… C’est cool de vivre ça et de nous le faire partager ! Bravo et merci

     

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