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Les secrets du Maquis – 3 – Corsica 2017

C’est déjà la fin de notre périple, une semaine en Corse à arpenter toutes les pistes du sud de l’île et de l’Alta Rocca… Pour percer les secrets du maquis, terre sauvage et préservée, qui apparait dans ses profondeurs comme coupé du monde et de son tumulte… Calme et serein, rude et exigeant… Le découvrir n’est pas sans risques ni difficultés mais ce n’est jamais en vain que l’on arpente ses chemins…Sa beauté est à couper le souffle !

L’équipe de choc reprend la route vers les sommets et le col de Bavella, pour se rendre compte que l’hiver n’est pas totalement fini dans les montagnes corses… Très vite les températures chutent, et s’est frigorifiés que nous atteignons les fameuses « aiguilles ».

La vue sur la roche et la mer turquoise est sublime… Et le froid ne semble pas entamer notre bonne humeur !

 

 

 

 

La matinée se déroule, une fois n’est pas coutume, sur le bitume avec des routes qui incitent plus à l’attaque qu’à la balade ! Zonza, Quenza, Ollène… Heureusement qu’il y a quelques cochons pour nous rappeler que nous ne sommes pas sur un circuit de vitesse !

 

 

 

 

Puis nous prenons une piste qui doit nous amener jusqu’au col de Verde, frontière entre la Corse du Sud et la Haute-Corse. Un interlude « Terre » prévu pour ajouter un peu de piment à une journée très « bitume », qui devait être plutôt soft… Sauf que la météo ne l’a pas entendu de cette façon !

A peine les roues posées sur le chemin que de menaçants nuages viennent recouvrir un ciel jusque là plutôt clément… Une fine pluie vient corses les choses… A moins que ce ne soit… De la neige ?!

On a du mal à y croire mais c’est bien de la neige qui se dépose sur nos visières ! Pour l’instant ce n’est que trois flocons, pas de quoi fouetter un chat… Mais si cela dure on pourrait bien être en difficulté plus loin…

 

 

 

 

Plus on progresse… Plus ça devient compliqué ! L’état de la piste devient réellement chaotique, la visibilité quasi nulle et avec la multitude d’embranchements on se rend vite compte que nous sommes perdu !

Je dois m’arrêter tous les trois virages pour enlever la neige de ma visière, on y voit tellement rien qu’on manque plusieurs fois de se sortir de la trace ! Les conditions étant de plus en plus dégradés on se demande même si on va y arriver… La piste est censée nous mener encore bien plus haut et vu que la neige s’intensifie ça ne parait pas bien prudent de continuer !

Au final la décision est prise de redescendre dans la vallée en prenant un raccourci, on aura passé un temps fou pour faire à peine la moitié du parcours et qui sait ce qui nous attend plus haut… En tout cas c’est sans regrets, s’était très drôle de rouler au milieu d’une tempête de neige en plein mois d’avril… On avait pas du tout imaginé ce cas de figure ! Mais quand le temps manque il vaut mieux être raisonnable.

 

 

 

 

Une fois de retour sur le bitume la neige laisse place à une pluie intense qui nous force, pour la première fois du voyage, à sortir nos équipements « Waterproof ». Clairement il fait un froid de gueux pour un mois d’avril… C’est en grelottant que nous rejoignons Ghisoni et le col de Sorba, un grand moment d' »arsouille » où la vitesse nous permettra aussi de sécher !

Puis nous mettons le cap sur Calacuccia en empruntant une sublime route à flancs de montagne qui surplombe les gorges du fleuve Golo. On ne peut pas faire plus sinueux… Mais attention à l’excès de zèle sur la poignée de gaz car la route est étroite et cela laisse peu de place aux grosses 1200 pour se faufiler entre les voitures et la falaise !

Nous nous arrêtons au camping de Calacuccia que nous avions déjà fréquenté l’an dernier. Un petit havre de paix en bord de lac, avec quelques brebis comme compagnie et la montagne pour spectacle… Il reste de la neige sur les sommets, la soirée promet d’être fraiche… Voir glaciale !

La température est tombée en dessous de 0°c en cours de nuit et, vu les mines fatiguées de mes compagnons de galères, tout le monde n’a pas bien dormi !

 

 

 

 

Il faut pourtant trouver le moyen de se réchauffer… Et de se remettre en route ! Alors un maximum de café, une douche chaude et ça repart !

Direction les sommets enneigés au dessus du lac, par une piste magnifique qui suit la falaise à travers la forêt. C’est long, hyper roulant, sinueux… Bref un régal à faire en moto ! Le seul problème c’est la navigation, ma carte n’est vraiment pas assez détaillée et il y aura pas mal d’hésitations et quelques demi-tours… A certains moments on ne savait vraiment plus où on était ! Mais c’est aussi ça les joies de voyager sans GPS, il faut accepter que tous ne se passe pas exactement comme prévu…

 

 

 

 

Retour sur le bitume au col de Vergio, le plus haut du pays, on nous retrouvons la neige et des températures qui me confirment que les poignées chauffantes ne sont pas un gadget… La descente sur Porto est aussi un grand moment de moto mais côté route cette fois. C’est ça aussi l’intérêt de la Corse, pouvoir passer de la terre au bitume sans jamais perdre en plaisir !

La pause dans le port de Porto s’avère nécessaire, les organismes commencent à fatiguer…

 

 

 

 

Nous passerons l’après-midi sur des pistes plaisantes à rouler… mais finalement assez moches ! Je pensais avoir trouvé un itinéraire sympa en bord de rivière mais finalement on ne fait que longer des cimenteries ! Difficile dans ces conditions de trouver un coin de bivouac potable… Ce n’est qu’à la nuit tombée, après avoir écumé les montagnes autour d’Ajaccio, que nous trouverons notre bonheur… La vue n’est pas top mais au moins c’est discret !

 

 

Le périple touche à sa fin, après une semaine de bivouacs, de pistes, de galères… Mais aussi de fou-rires, de grands moments d’amitiés, de partages… Ils nous faut dire adieu à la Corse et au maquis… Mais nous y retournerons c’est sûr, malgré deux voyages ici nous n’en avons pas encore vu toutes les facettes et il nous faudra poursuivre notre exploration !

 

 

 

 

 

2 réflexions au sujet de « Les secrets du Maquis – 3 – Corsica 2017 »

  1. Eric Lafargue dit :

    Merci pour cette aventure qui fait rêver et ces belles photos.

    Répondre

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