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Michelin Anakee Wild – Test Longue Distance – Wild Balkans Tour 10

Le road-trip touche à sa fin, les Balkans s’éloignent alors que les Alpes me font face… A défaut d’aventure je pourrai pousser les Michelin Anakee Wild dans leur retranchements sur routes et voir la limite de leur longévité. Si tout les beaux voyages ont une fin, je ne pourrais pas me plaindre que le mien s’achève dans les montagnes slovènes et tyroliennes !

Le réveil est glacial dans la campagne slovène… Ici l’été est bel et bien fini, et heureusement que j’avais prévu mes affaires d’hiver ! En plus mon campement est à l’ombre au fond de la vallée… Un café et je reprends vite la route pour me réchauffer !

Je suis dans le nord de la Slovénie et je devine peu à peu le massif des Alpes. Le relief se fait plus imposant et la route plus sinueuse, rouler dans les montagnes slovènes est un régal ! Le bitume est parfait, sans piège, sans traquenard… Il n’y a aucune charrette qui traine, pas d’animaux, pas de chiens sauvages… Bref, ça me change des dernières semaines ! Et oui, fini l’aventure… Enfin ça c’est ce que je croyais !

Au détour d’un village le goudron m’abandonne et je me retrouve les deux roues sur une piste de graviers, moi qui pensais en avoir fini avec le tout-terrain ! Comme quoi même en Slovénie on peut être surpris ! Bon, ce n’est rien de très technique et comparé à l’Albanie c’est une autoroute… Mais ça me fait plaisir de revoir un peu de terre, j’ai l’impression de repousser un peu le retour à la maison.

La montagne est sublime, je roule le long de la frontière autrichienne en alternant entre forêts et petits villages typiques…

 

 

 

 

Heureusement que la piste est propre car le pneu arrière commence à avoir beaucoup de mal à contenir la puissance de la grosse Ténéré ! Bon, il faut dire que je n’y vais pas de main morte sur la poignée de gaz… Et que déraper m’amuse…

Aussitôt la frontière autrichienne franchie je change totalement de registre, le goudron réapparait et pas n’importe lequel… C’est un goudron parfait digne des meilleurs cols alpins… Ou d’un circuit de vitesse ! Ça faisait tellement longtemps que je n’en avait pas vu, je vais enfin pouvoir rouler sans arrière-pensée, sans me demander si je ne vais pas glisser, déraper… Ou heurter quelque chose ! C’est aussi un exercice inédit pour les Wild, maintenant bien rodé par le poids des kilomètres, je vais pouvoir tester leur comportement routier à un rythme soutenu !

Et à ce sujet j’ai été extrêmement surpris, je pensais que l’énorme plat du pneu arrière aurait pu être handicapant en roulant « sport » mais pas du tout ! En fait on ne ressent pas du tout les pneus, ils sont neutres à la mise sur l’angle, restent très stables et ne bougent pas au freinage. Ils s’en sortent tellement bien que la seule chose qui me forcent à « lever le pied » est le cri de désespoir des cale-pieds qui raclent le goudron dans chaque virages ! C’est là tout la qualité des Wild, performant sur bitume, sécurisant en tout-terrain, ils permettent de ne faire aucun compromis sur le plaisir de conduite et peu importe la surface ! Finalement son plus gros défaut reste l’endurance de la gomme arrière, difficile de quitter l’Europe avec elle !

 

 

 

 

 

Après une longue journée passée à arpenter la campagne slovène, je rejoins la vallée de la divine Soca… La plus belle rivière du pays ! Tantôt verte émeraude, tantôt bleu turquoise… Et même quand il n’y a pas de lumière c’est beau ! Le reflet des montagnes y est parfait, et je crois qu’il n’y pas de meilleur endroit pour planter la tente…

 

 

 

 

Le lendemain, je pars de Tolmin pour longer la vallée de la Soca jusqu’au col de Vrsic. Je suis en plein coeur du parc national du Triglav, plus haute montagne du pays, emblème nationale… Et peut-être ce que la Slovénie a de meilleur à offrir !

La « Rivière Emeraude » (surnom donné par les slovènes à la Soca) attire l’œil tout au long de la route, me forçant à m’arrêter des dizaines de fois et enchainer les séances photos… C’est tellement beau que je pourrais la photographier tous les 100 mètres je crois… A ce rythme là il est bien dur de conserver une moyenne horaire correcte !

 

 

 

 

Puis après Trenta on quitte la rivière pour le col de Vrsic, le plus haut du pays et des Alpes Juliennes (1611 m). Comparé à certains grands cols de France et d’Italie ce n’est pas grand chose mais il offre une vue imprenable sur les magnifiques sommets environnants (Triglav, Mangart, Vrsic…). La route est surnommée la Ruska Cesta car elle fut construite (dans sa version moderne) par des prisonniers pendant la Première Guerre Mondiale. Beaucoup sont morts pendant les travaux et une petite chapelle orthodoxe y est toujours érigée en leur mémoire.

 

 

 

 

Sur le versant nord, aux virages pavés, le lac Jasna émerveillera le motard par ses eaux cristallines et vertes émeraudes… Un bijou des Alpes dont je ne me lasse pas malgré mes nombreuses venues en Slovénie !

 

 

 

 

Malheureusement il me faut quitter la Slovénie et en passant la frontière autrichienne je mets un terme à mon périple dans les Balkans… Je prends la route du Tyrol à regrets et trace tout droit jusqu’en Italie sans me retourner.

Je ferai une halte à Dobbiaco, au plus près des Dolomites, pour une dernière étape « touristique » avant la longue autoroute italienne… D’un ennui mortel pour le motard !

Les pneus tiennent le coup, l’arrière n’est pas dans la forme de sa vie mais il tiendra bon jusqu’à mon retour en France. Voici un bilan de l’usure à 7000 kilomètres:

Bande de roulement :  5.60 mm à l’avant // 3.15 mm à l’arrière

Flancs:  6.30 mm à l’avant // 6 mm à l’arrière

Finalement les pneus ont peu « bougé » depuis 1000 kilomètres, avec toujours ce bon vieux plat à l’arrière… Le feeling à la conduite est bon, mais il faudra quand même qu’ils résistent au test « sportif » des Dolomites !

 

 

 

 

Je pars le lendemain matin avec la ferme intention de pousser les Anakee Wild dans leur retranchements sur route, après tout la fin est proche pour eux et je veux savoir jusqu’à quel point ils « tiennent le parquet ». C’est donc le couteau entre les dents que je quitte l’auberge de jeunesse de Dobbiaco pour Cortina d’Ampezzo et le col de Giau… Je me débarrasse rapidement des groupes de motards allemands qui se trainent sur route avec l’attitude d’un type qui n’est pas venu là pour faire du tourisme… Et je finis par avoir la route pour moi tout seul !

De bon matin, avec des températures assez fraiche, je suis surpris de l’accroche des pneus sur leur fin de vie. Je ne leur fais pourtant pas de cadeaux, en mettant du gaz plus que de raison, et j’ai pourtant bien du mal à les prendre en défaut ! Il n’y a que dans les épingles, après avoir penché la moto au maximum (c’est à dire jusqu’au frottement intense du cale-pied…) et en accélérant pas plus fort qu’à fond, quz j’arrive à faire faire une virgule à l’arrière…

Malgré son profil « plus-que-carré », je n’aurais pas à me plaindre de son comportement dans les virages… Neutre, intuitif, on note tout de même une petite instabilité sur l’angle commune à tous les pneus de ce genre.

Une légère tendance à la virgule en sortie de courbe « sauvage », une petite tendance à l’instabilité sur l’angle… Si je considère que le rythme que j’impose à la moto n’est pas toléré par les Carabinieris locaux et qu’un motard ne pourrait pas le tenir sur un voyage et des étapes de plus de 300 kms par jour alors je peux difficilement lui reprocher ! Clairement, pour un pneu à vocation tout-terrain, les Wild possèdent de sérieux atouts sur route et savent allier performance et sécurité… Un argument qui peut peser dans le choix des pneumatiques au moment de planifier un road-trip au long cours !

Une fois arrivé en haut du col de Giau (2236 m) je décide d’arrêter mon test « dynamique », j’en ai déjà assez vu et pousser le bouchon plus loin pourrai être dangereux… Je préfère contempler la vue à 360° sur les plus beaux sommets des Dolomites…

 

 

 

 

J’emprunterai les plus beaux cols du coin, Fedaia, Sella, Pordoi… Un itinéraire au 1000 virages et panoramas qui ressemble à un parc d’attractions pour motards !

 

 

 

 

Je quitte le Sud Tirol avec un dernier arrêt au lac de Carezza, à la couleur de l’eau surprenante tirant du bleu turquoise… Au vert fluo ! Ambiance Tchernobyl garanti ! Pourtant c’est 100% naturel et, avec les montagnes autour, absolument sublime.

 

 

 

Maintenant je dois survivre au près de 1000 kms d’autoroute qui me sépare de mon « home sweet home »… Une terrible épreuve de résistance à l’ennui et à la solitude après un mois à me faire plaisir sur les petites routes et chemins des Balkans… Mais tous les beaux voyages ont une fin et j’ai le temps de faire le point sur ce que je viens de vivre… C’est surement mon plus beau road-trip dans cette région, et au delà de l’émerveillement des paysages je retiendrai surtout les rencontres et l’immersion dans cette culture qui n’a de cesse de me fasciner. Il va me falloir un peu de temps pour « digérer » cette expérience, mais ça ne fait aucun doute… Je retournerai vivre le « Balkan Way of Life » !

Une fois arrivé à la maison, les pneus totalisent 8500 kms de bons et mauvais traitement… Le bilan est vite fait: l’arrière n’en fera pas beaucoup plus !

Bande de roulement:  5.60 mm à l’avant // 2.20 mm à l’arrière

Flanc :  6.30 mm à l’avant // 5.60 mm à l’arrière

L’arrière est usé à 76% (en sachant qu’à 83% il est considéré comme « mort » par la législation) mais l’avant lui repartirait volontiers sur la route ! Bref, le Wild a parfaitement assuré sa fonction lors de ce voyage et m’a permis de rentrer jusque chez moi sans encombre… Mais ça longévité le cantonnera à des road-trips de moyenne distance car il parait difficile de sortir des frontières de l’Europe avec lui !

 

 

 

2 réflexions au sujet de « Michelin Anakee Wild – Test Longue Distance – Wild Balkans Tour 10 »

  1. Carpentier dit :

    Bonjour.

    J’ai l’intention de partir pour l’Islande . Il y a 3000 km d’autoroute aller retour de cher moi au nord du Danemark et je pense parcourir environ 4000 km sur place avec moitié de off road , tout cela avec un 1200te adventure .

    Pensez vous que puisse partir avec les Michelin depuis la France , ou bien faut il mieux les installer  une fois arrivé en islande.

    Merci pour tous.

    Patrice.

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    • xt1200z dit :

      Salut,
      Vu le côté abrasif des pistes islandaises je recommande plutôt de faire changer les pneus sur place… dans la mesure du possible. C’est la tranquillité d’un pneu qui ne mourra pas avant la fin du voyage, et surtout gardera toutes ses qualités d’accroche pendant la partie intéressante du voyage.

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