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Une tranche de Corse… Sauce Trail ! Episode 2

Toujours porté par notre sens de l’improvisation, nous poursuivons notre exploration de la Corse avec la certitude de vivre une aventure à chaque virage… Entre terre et bitume, plages à l’eau turquoise et maquis profond… Il suffit de suivre l’humeur du moment, se laisser guider par l’intuition pour réussir un voyage… Ce n’est pas plus compliqué que ça !

Le voyage aurait pourtant pu s’arrêter sur ce bivouac dans les environs de Levie… La faute à un couteau et un saucisson récalcitrant, j’ai manqué de me couper un doigt à l’apéro ! Mais grâce à mes deux assistants chirurgiens j’ai pu me rafistoler ça avec du sparadrap et un mouchoir… Avant de poser des strips le lendemain. Clairement cela aurait mérité des points de sutures mais je ne voulais pas retarder le trip… Il me restera une balafre à vie sur mon index droit… L’aventure ça laisse des traces !

Je vous laisse quand même imaginer la galère d’avoir un doigt ouvert en deux et rafistolé dans un pansement de fortune quand on fait du tout-terrain toute la journée ! La sensation dans le gant n’est pas la meilleure, ni même l’impression de le remplir de sang… Mais cela ne gâchera pas mon plaisir de rouler en Corse !

L’arrêt à la pharmacie de Levie sera tout de même l’occasion de profiter de la vue sur ce joli petit village typique de l’Alta Rocca, loin des tumultes du tourisme de masse…

 

 

 

 

Puis nous trouvons une piste qui nous permet d’aller à Sartène, le long d’une rivière où les coins de bivouacs ne manquent pas… On les note pour un prochain voyage !

La piste est excellente, roulante et même carrément joueuse… Parfaite pour des maxi-trails ! C’est malheureusement un peu court pour réellement en profiter… Sartène nous tend les bras, la plus corse des villes corses comme on dit là-bas… Franchement on est pas qualifié pour dire si c’est vrai ou non, mais en tout cas on y mange bien !

Quand on passe ses journées dans le maquis le bruit de la ville dérange assez vite, alors nous quittons Sartène pour les plages et notamment celle de Roccapina. Comme elle n’est accessible que par la piste cela limite le nombre de touriste sur place. Un havre de paix pour motards en quête de quiétude… Ne vous laissez pas tenter par l’eau turquoise, elle était gelée et nous n’y avons même pas mis un orteil !

 

 

 

Les photos se passent de commentaires, comme souvent en Corse on en prend plein les yeux !

Notre quête de bivouac nous a mené à Propriano, et plus précisément à Martini, pour trouver une aire de camping naturelle qui n’existe surement plus depuis des lustres. A défaut de pouvoir planter la tente, nous avons quand même découvert un belle piste, et surtout une sublime route à flanc de falaise sur les hauteurs de la baie… Comme d’habitude un axe désert qui ne mène à rien, mais un coucher de soleil sur la mer justifie tous les détours inutiles !

 

 

 

Sur la montagne d’en face une piste nous fait de l’œil… Et si on allait y regarder de plus près, histoire de voir si on peut bivouaquer ? Brillante idée, une piste secondaire en impasse nous offre le terrain plat que nous cherchons depuis deux heures… Il y a même un petit ruisseau en contrebas pour que les aventuriers crasseux que nous sommes puissent se laver ! Bon il faut juste faire abstraction du 4×4 brûlé juste à côté… Ça sent le règlement de compte du fin fond du maquis !

Au fond d’une étroite vallée, tout près de l’eau, la nuit sera très fraîche… Voir même glaciale ! Nous aurons toutes les peines du monde à nous réchauffer le lendemain matin, mais c’est le prix à payer pour bivouaquer en montagne !

 

 

 

 

Si tôt réchauffée par les premiers rayons de soleil, la troupe s’attaque à la piste du col de Saint Eustache… Jouissive, hyper roulante, à flanc de montagne avec tantôt la vue sur la mer, tantôt sur les sommets à la roche rougeoyante… Le rêve de tout traileux ! Et dire qu’on avait même pas vu ce chemin sur la carte, on aurait dû passer à côté… Comme quoi le hasard fait bien les choses !

Au sommet, la petite photo souvenir avec la tête de motards satisfaits.

 

 

 

Ce qu’il y a de bien en Corse c’est que peu importe le terrain on y prend toujours autant de plaisir. La piste était super pour monter jusqu’au col ? Le bitume qui nous mènera à Ajaccio nous régalera de la même façon !

L’arrivée en ville est compliquée, des centres commerciaux, des bouchons… Difficile de supporter ça quand on s’habitue au calme du maquis. Donc on s’attarde le moins possible, avec la boussole pointée vers Piana et ses calanches. Si la route est belle, la progression est fortement ralentie par l’envie de s’arrêter tous les kilomètres pour prendre une photo… Un enchaînement de panoramas dignes de cartes postales…

 

 

 

Nous nous arrêtons pour une pause « tourisme » et « hydratation » à Porto… On glande en terrasse en admirant la vue en gros, et ce n’est pas moche du tout…

 

 

 

 

 

Puis direction la montagne et les gorges de la Spelunca, une route taillée à même la falaise qui nous mène au col de Vergio où l’on trouve encore quelques traces de neige. On admire l’incroyable diversité des paysages corses, quelques minutes avant nous étions dans un décor sec et aride, méditerranéen… Et maintenant on se croirait dans les alpes ! Tout est verdoyant, il y a des forêts de sapins, des sommets enneigés… Comme un air de Savoie !

La route jusqu’à Calacuccia met au supplice les cale-pieds de la Ténéré, difficile de rouler autrement qu’à fond sur cet itinéraire taillé pour le Moto GP ! Sur place nous trouvons un camping « à la ferme » bien sympathique, idéalement placé en bord de lac et avec un troupeau de moutons pour compagnie. On se ferai bien un méchoui… Mais on se contentera de quelques photos !

Ok les aventuriers se la pètent… Mais on a un peu le droit, non ?!

 

 

 

 

Le lendemain, la route de Corte sera dans la continuité de celle de la Spelunca… Sportive, taillée pour attaquer et faire des copeaux de cale-pieds… Mais attention à l’étroitesse des voies et des camping cars qui traînent au milieu de la chaussée !

Après Ponte Leccia on change de registre, les routes sont pourries, défoncées… La Corse profonde en quelque sorte, et heureusement que l’on roule en trail… Avec des roadsters ça aurait été un enfer !

Quelques pistes nous mène à Saint Florent mais rien de très excitant… Seulement des chemins qui relient quelques fermes, ce n’est pas spécialement joli ni plaisant à rouler… Mais le nord de la Corse est plus pauvre en pistes (autorisées) que le sud et il faudra s’en contenter !

 

 

 

 

Notre périple guidé par l’inspiration et le hasard nous mène tout droit vers le Cap Corse et sa route/circuit qui en fait le tour. Une fois encore le rythme ne sera pas très raisonnable… Mais quel pied ! C’est tellement bon de rouler sur ce billard que l’on oublie de sortir les appareils photos ! C’est vraiment difficile de s’arrêter quand on prend autant de plaisir à piloter. Les virages s’enchaînent en quantité industrielle, jusqu’à l’overdose…

 

 

 

 

Par contre le Cap Corse n’est pas l’ami des trails, tous les chemins y sont interdits… On a cherché, tenté… Mais il y a toujours une barrière pour nous barrer la route ! Le lot de consolation sera les magnifiques panoramas sur la mer au loin…

 

 

 

 

 

Au terme de cette journée très « bitume », nous trouvons un point de bivouac luxueux aux abords de la plage de Tamarone. Ok, c’est interdit et explicitement marqué sur tous les panneaux… Mais hors saison les lieux sont déserts, et je ne vois pas bien qui pourrait venir nous déloger ! Le temps tourne au vinaigre, il y a aura bien quelques gouttes de pluies mais rien qui nous gâchera le plaisir de bivouaquer face à la mer…

 

 

 

 

 

Après une bonne nuit de sommeil bercé par les flots, il est temps de reprendre la route pour une dernière étape…

 

 

 

 

 

Le ciel est gris moche, la route de la côte est du cap moins palpitante… Bref ça sent quand même la fin de l’aventure… Après un rapide retour par les Agriates et la Balagne, nous ferons une halte à Calvi pour profiter d’une dernière soirée en Corse avant de reprendre le bateau à l’Île Rousse.

De ce voyage il restera des souvenirs formidables, de sublimes routes, de pistes exigeantes, d’éclats de rire dans des bivouacs plus beaux les uns que les autres… Et la certitude que la réussite d’un roadtrip tient moins à sa préparation qu’à la capacité d’émerveillements, du goût de l’exploration et de l’amitié de ses participants.

Il ne reste plus qu’à regarder la côte s’éloigner depuis le bateau… Et se dire « à l’année prochaine ! »

 

 

Une réflexion au sujet de « Une tranche de Corse… Sauce Trail ! Episode 2 »

  1. zoom33 dit :

    Hello les trois mousquetaires

    Il est 5h du matin , la cheville plâtré et je ne dors pas . Je me dis tiens ..si je suivais le périple de ces trois explorateurs ….

    Quelle belle aventure , agrémentée de  beaux paysages et de quiétude . Merci Anton et tes copains pour ce beau partage . Vous faites terriblement envie .

    Si l’année prochaine vous deviez récidiver , j’avoue , que ….sans vouloir imposer ma présence , découvrir cette île en compagnie de connaisseurs comme vous pourrait PARFAITEMENT venir combler ma passion du (Roatrip)

    Corsement

    William ( Zoom33 ) Sur T&B

    Répondre

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